Arrestation à Abidjan de Hugues Comlan Sossoukpè : des proches du journaliste et activiste béninois s’interrogent

L’arrestation à Abidjan du journaliste et activiste béninois Hugues Comlan Sossoukpè suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique. L’information, relayée notamment par Bip Radio, fait état d’une interpellation survenue alors que le journaliste participait à une activité officielle en Côte d’Ivoire.
Selon plusieurs sources concordantes, Hugues Sossoukpè se trouvait à Abidjan dans le cadre d’une invitation formelle du ministère ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation. L’activité portait sur le thème : « Le numérique au service de tous : Comment les technologies transforment notre quotidien ». Aucune déclaration officielle des autorités ivoiriennes n’a, pour l’heure, été communiquée sur les raisons de cette arrestation.
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La situation a rapidement fait réagir Déo-Gracias Kindoho, journaliste et proche de l’activiste, qui s’est exprimé sur Facebook : « Comlan Hugues Sossoukpè n’était pas en vadrouille à Abidjan. Il s’y trouvait dans le cadre d’une activité officielle (…). Et je refuse pour l’heure de croire que la Côte d’Ivoire lui aura tendu un guet-apens pour le livrer (…). J’espère que ceux dont il relève de la protection à travers ce statut vont immédiatement réagir (…). » Il a aussi rappelé que Hugues Sossoukpè bénéficie du statut de réfugié.
D’autres sources évoquent l’existence d’un mandat d’arrêt international qui pourrait expliquer son interpellation, sans qu’aucune confirmation officielle ne soit apportée à ce jour. Exilé depuis plusieurs années, Hugues Sossoukpè est suivi par plus de 69 000 abonnés sur Facebook, où il publie régulièrement des dénonciations.
En septembre 2023, il avait alerté sur les mauvaises conditions sanitaires à la prison civile d’Akpro-Missérété, dénonçant notamment les « odeurs insoutenables des latrines » et l’état de santé préoccupant du détenu Radji Latif, décédé peu après. Trois prisonniers accusés de lui avoir transmis ces informations ont comparu récemment devant la CRIET.
Source : La Nouvelle Tribune



