Participation politique des jeunes : 100 adolescentes leaders d’organisations formées à Abidjan et à l’intérieur
Ce sont 25 adolescentes leaders d’organisations ainsi que des grands marchés, âgées de 15 à 24 ans, qui ont été formées, le 23 octobre 2021, à Abidjan-Port-Bouët par l’Unicef en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, aux normes et principes liés aux élections et leurs rôles pour des élections apaisées et inclusives.
Des actions similaires ont également eu lieu à Anyama, Man et Ferkessédougou. Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet « les jeunes comme moteur de prévention des discours de haine et des conflits socio-sociopolitiques et communautaires », financé par le Fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix (Un-PBF).
Ce projet vise à contribuer à réduire les risques de violences liées aux discours d’incitation à la haine et à diffusion de fausses informations, à travers une implication active des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits.
« Nous voulons aider 100 nouvelles électrices d’Abidjan et de l’intérieur du pays (Man et Ferkessedougou) à acquérir les connaissances et outils nécessaires pour leur participation positive au processus démocratique dans leurs communautés respectives », a indiqué Juliette Fahido N’sende, chef division administrative Jeune de Unicef en Côte d’Ivoire.
Ce fut l’occasion pour Fleur Aké N’gbo, conférencière, candidate malheureuse aux élections municipales de 2021, à Agboville-commune, d’appeler les jeunes notamment les jeunes filles à prendre une part active dans les élections afin de déterminer l’avenir de la Côte d’Ivoire et par ricochet impacter leur propre avenir.
« J’ai été séduite par trois d’entre elles qui ont moins de 18 ans qui déjà s’intéressent à la chose politique. Je crois que c’est ce que nos politiques doivent faire, quitte à prendre les filles au berceau, déjà leur inculquer les valeurs de la politique afin qu’elles comprennent qu’elles peuvent briguer demain des postes électifs ou occuper des postes de responsabilité dans les instances de décision », a-t-elle dit.
« Nous avons constaté que les jeunes (17%) et particulièrement les jeunes filles (8%) participaient moins au processus électoral. Notre objectif dans le cadre de ce projet, qui est un projet pilote, est d’avoir des jeunes qui sont des acteurs de changement dans leurs communautés. Il s’agit donc de donner à ces jeunes adolescentes, pas forcément scolarisées, des aptitudes pour qu’elles puissent participer au processus démocratique y compris la participation politique, en les formant sur les Fake news, les discours de haine. Ces jeunes, formés aujourd’hui, constituent des ‘’pères éducateurs’’, des relais auprès de leurs communautés. A terme, ce sont 2400 jeunes qui sont visés », explique Okobé Arsène, directeur de la promotion de la Jeunesse, représentant le ministère de la Jeunesse et de l’Insertion professionnelle et du Service civique.
La Côte d’Ivoire compte 77,7% de jeunes, quatre individus sur cinq ont moins de 35 ans. Pourtant, leur participation aux processus électoraux en Côte d’Ivoire, en tant qu’électeurs ou candidats, demeure faible. En 2020, sur environ 3 millions de nouveaux électeurs attendus lors de l’enrôlement, c’est-à-dire les jeunes en âge de voter, seulement 900 000 se sont faits enrôler (10%).
