Afrique

Burkina Faso : 700 jeunes formés en entrepreneuriat

L’absence d’opportunités pousse les jeunes burkinabè à tenter la migration irrégulière vers l’Europe. L’entrepreneuriat est parmi les alternatives à la migration.

Au Burkina Faso, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) ont lancé une formation en entrepreneuriat au profit de 700 jeunes, pour promouvoir l’auto-emploi et réduire les risques de migration irrégulière vers l’Europe via l’Italie. Ces jeunes, incluant des femmes et des personnes en situation de handicap, sont issus des régions du Centre-Sud et du Plateau central, qui, avec le Centre-Est, sont les principales zones de départ de nombreux migrants burkinabè, selon l’OIM.

La formation porte sur l’entrepreneuriat et l’élaboration de plans d’affaires dans des secteurs rentables dans les zones ciblées, comme l’artisanat, le commerce, l’agriculture et l’élevage, a ajouté l’agence onusienne spécialisée. Elle permettra aux bénéficiaires de renforcer leurs compétences techniques et leurs capacités à développer des entreprises, créant ainsi des alternatives viables à la migration irrégulière liée à la recherche d’opportunités économiques, a-t-on expliqué. À l’issue de la formation, une phase de compétition des différents plans d’affaires interviendra, sélectionnant ainsi les 80 meilleurs projets individuels et collectifs qui bénéficieront d’un appui financier pour la mise en œuvre de leurs activités génératrices de revenus.

La formation fait partie de la deuxième phase du projet « Jeunesse, Migration et Emploi » (JEM 2) également appelé « Renforcement de l’employabilité et de l’entrepreneuriat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière ». Lancée en 2021 et couvrant trois ans, cette phase est mise en œuvre par l’OIM et financée par l’AICS à hauteur de 3 millions d’euros. Le projet vise à contribuer à réduire la migration irrégulière dans les régions du Centre-Est, du Centre-Sud et du Plateau central, à travers l’amélioration de la situation socio-économique de jeunes âgés entre 18 et 35 ans. Il porte sur le renforcement des compétences professionnelles et de l’employabilité des jeunes par la formation, l’encadrement et la création d’activités génératrices de revenus.

Au Burkina Faso, dont la population est majoritairement jeune, le taux de chômage au niveau national est de 34,1 pour cent, selon le dernier Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) réalisé en 2019. L’absence d’opportunités pousse souvent les jeunes à rechercher des perspectives plus favorables et des moyens de subsistance en tentant la migration irrégulière vers l’Europe.

Source : dpa

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité