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Pierre Dimba, ministre ivoirien de la Santé : “32 cas de variole du singe confirmés et 272 cas contacts suivis dans 15 districts sanitaires concernés”

Dans le cadre de la lutte contre la variole du singe ou Mpox, un comité de veille, présidé par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, s’est tenu le samedi 24 août 2024, dans la salle de Conférence dudit ministère. Ci-dessous les éclairages du ministre Pierre Dimba sur la situation sanitaire liée à la variole du singe en Côte d’ivoire.

La variole du Singe ou Mpox, qu’est-ce que c’est ?

La variole du Singe ou Mpox est une maladie virale transmise par les rongeurs. Il peut avoir une transmission interhumaine par les contacts avec les sujets malades.

Le Mpox a été déclaré par le CDC Africa et l’OMS comme urgence de Santé Publique de portée internationale, le 14 août 2024.

Le foyer en Afrique reste la République Démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, à la date du 15 août avec 15 664 cas potentiels et 548 décès.

Quelle est la situation du Mpox en Côte d’Ivoire ?

En Côte d’Ivoire, depuis le début de cette crise sanitaire mondiale, nous avons instruit nos services à l’effet de renforcer la surveillance et le suivi des cas, de renforcer les capacités de diagnostic, de prise en charge, de prévention et contrôle des infections.

La situation actuelle de l’épidémie se présente comme suit : 32 cas confirmés. Des cas notifiés proviennent de 15 districts sanitaires sur 113, notamment Tabou (1 cas), Yopougon (6 cas), Koumassi (1 cas), Cocody-Bingerville (3 cas), Abobo (1 cas), Sakassou (4 cas), Meagui (1 cas), Kani (1 cas), Dianra (9 cas), Daoukro (1 cas), Danané (1 cas), Yamoussoukro (1 cas), Soubré (1 cas), Bouna (1 cas).

Ces foyers n’ont pas de lien entre eux.

Nous notons actuellement l’absence de formes graves en hospitalisation.

272 cas contacts sont suivis dans les 15 districts sanitaires concernés.

Parmi les cas notifiés, nous notons à ce jour 6 guéris à savoir : 1 à Tabou, 1 à Soubré, 1 à Meagui, 1 à Dianra, 1 à Bouna et 1 à Sakassou.

Nous déplorons 1 décès survenu chez un patient ayant des facteurs de risque de sévérité.

Quelles sont les causes du Mpox ? Comment contracte-t-on cette maladie ?

La principale cause de contamination est la manipulation et la consommation des viandes de brousse.

La surveillance des cas contacts montrent une contamination interhumaine, notamment lorsque les malades ne sont pas isolés et ont des contacts fréquents avec les proches.

Il faut noter que le district sanitaire de Dianra est le district le plus touché dans notre pays avec 9 cas confirmés et 8 cas suspects.

Vu le contexte particulier de Dianra, nous avons diligenté une mission pluridisciplinaire avec un épidémiologiste, un hygiéniste et un infectiologue pour appuyer nos équipes locales afin d’apporter des solutions définitives et enrayer la contamination dans le district sanitaire de Dianra par l’application stricte des directives.

Quel est le plan de riposte du Gouvernement face au Mpox ?

Le plan de riposte élaboré comprend le renforcement de la surveillance épidémiologique et le suivi des cas, l’amélioration des capacités de diagnostic, la prise en charge, et la vaccination.

Concernant la surveillance, elle est faite dans les districts sanitaires et aux frontières par le contrôle de la température et l’observation des mains et des visages à la recherche d’éruptions cutanées. Le suivi des cas contacts est fait par l’INHP et ses antennes sur toute l’étendue du territoire avec l’appui des districts sanitaires.

Les cas contacts sont suivis pendant 21 jours afin d’observer leur évolution.

Au sujet des capacités de diagnostic, le diagnostic de cette maladie se fait par la PCR à l’institut Pasteur.

Nous avons activé notre réseau de laboratoires afin que le diagnostic soit disponible dans les différents pôles régionaux de santé à travers les Centres Anti-Tuberculeux.

Qu’en est-il de la prise en charge des cas ?

Pour la prise en charge des cas confirmés, le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales a élaboré des directives qui sont disponibles dans les structures sanitaires publiques et privées.

Une formation des responsables des Districts et Régions sanitaires a été effectuée. La prise en charge des cas, y compris le soutien psycho social, est gratuite sur toute l’étendue du territoire.

Le Ministère de la Santé a également pris des dispositions pour acquérir des vaccins dans les plus brefs délais afin de vacciner les personnes à risque.

Avez-vous un appel à lancer aux populations ?

Détectée précocement et traitée, le Mpox peut se guérir avec peu de séquelles.

C’est la raison pour laquelle nous recommandons à l’attention de toute la population, l’observance des mesures de prévention notamment :

– Éviter la manipulation des rongeurs (agoutis, rats, écureuils, etc.) ;

– Éviter le contact avec les malades, les cas suspects et leurs objets souillés ;

– Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon après tout contact ;

– Isoler le malade à domicile ou à l’Hôpital ;

– Porter des équipements de protection individuelle pour la prise en charge des malades ;

Le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle rassure la population que les cas notifiés sont sporadiques sans une véritable flambée localisée.

Les services compétents sont outillés pour dépister, diagnostiquer et prendre en charge tout nouveau cas.

Le Ministère de la Santé recommande à la population de consulter le plus rapidement possible le centre de santé le plus proche devant tout cas de fièvre et/ou d’éruption cutanée.

Source : CICG

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