Lutte contre l’insécurité : la Fondation Serenti sensibilise en milieu scolaire et universitaire sur l’implication des femmes et des jeunes filles
Le vendredi 20 mai 2022, dans la commune de Yopougon, précisément à l’Ecole Supérieure de Marketing de l’Information et de la Technologie (ESMIT), a eu lieu la cérémonie de lancement de la « Campagne de sensibilisation pour l’implication des femmes et des jeunes filles dans la lutte contre l’insécurité en Côte d’Ivoire », initiée par la Fondation Serenti.
Cette campagne, qui s’étendra sur 12 mois, dans les communes d’Abidjan, à travers plusieurs conférences publiques, notamment en milieu scolaire, universitaire et communautaire, vise à susciter une implication plus importante des femmes et des jeunes filles dans la prévention et la lutte contre l’insécurité dans sa globalité, donc contre l’insécurité humaine.
Pour ce lancement, le thème retenu était : « Lutte contre le terrorisme : quelle contribution des femmes et des jeunes filles en milieu universitaire? »
Pour la Directrice exécutive de la Fondation Serenti, Mme Angèle Zomi, au-delà des clarifications conceptuelles du terrorisme et de l’insécurité, l’implication des femmes et des jeunes filles dans cette lutte est une notion qui devrait s’imposer pour plusieurs raisons. Elles sont davantage victimes de violence que les hommes car elles peuvent êtres impactées sur plusieurs plans.
C’est une position reconnue par les instances internationales dont l’ONU à travers la résolution 1325 du Conseil de sécurité. Résolution qui prévoit plus d’implication des femmes et des jeunes dans les missions de paix et de sécurité. Egalement, cette thématique s’aligne avec la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes adoptée et ouverte à la signature, à la ratification et à l’adhésion par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 34/180 du 18 décembre 1979.
En Côte d’Ivoire, la Réforme du secteur de la sécurité (RSS), en sa réforme 101, demande d’ « intégrer la dimension genre dans toutes les activités liées à la transformation et à la gestion des institutions du secteur de la sécurité ».
Toujours selon la conférencière, l’implication des femmes et des jeunes filles peut se faire à travers plusieurs canaux de sensibilisation, sur toutes les thématiques en lien avec la sécurité ; notamment le renseignements, c’est-à-dire la remontée d’informations sur des situations ou des personnes suspectes aux autorités. Cependant, pour ce faire, il faudrait vulgariser la « doctrine de police de proximité » qui permettra de « renforcer et consolider le lien armée-nation et rétablir la confiance entre les forces de sécurité et la population ».
Pour terminer son propos, Mme Zomi a invité les jeunes dames à sortir des stéréotypes, car la sécurité n’est pas qu’une affaire des hommes mais de tous/tes. Aussi, a-t-elle ajouté, nous n’avons pas forcément besoin de faire partie des effectifs de l’armée avant de nous intéresser aux questions sécuritaires.
A noter que cette campagne de sensibilisation initiée par la Fondation Serenti est menée sur fonds propres. Le lancement, ce vendredi 20 mai, a réuni 85 étudiant.e.s.
Source : Sercom Fondation Serenti