Burkina Faso : les organisations des médias appellent à la libération d’Alain Alain “et de tous les journalistes et chroniqueurs enlevés”
Communiqué de presse des OPM sur l’enlèvement de Alain Alain, journaliste à Oméga Médias
Dans un communiqué de presse, produit le 18 juillet 2024, douze (12) organisations professionnelles des médias du Burkina Faso ont condamné la série d’enlèvements de professionnels de médias et interpelé “de nouveau les autorités politiques, administratives, judiciaires et sécuritaires sur la dangerosité de telles pratiques inacceptables dans un Etat de droit“. Avant d’appeler “à la libération sans délai du journaliste Alain Alain et de tous les journalistes et chroniqueurs enlevés” depuis l’avènement du régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré. Ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse.
Communiqué de presse des OPM sur l’enlèvement de Alain Alain, journaliste à Oméga Médias
Le monde des médias et les burkinabè en général sont de nouveau attristés par une nouvelle affaire d’enlèvement, celui du journaliste Alain Alain. En effet selon un communiqué de presse de la direction générale de Oméga Médias, le « samedi 13 juillet 2024 aux environs de 5h, des individus armés encagoulés ont enlevé le journaliste et chef de Desk Langues nationales de notre groupe Alain Traoré dit Alain Alain à son domicile. Ces individus se sont présentés comme des agents de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) selon ses proches. Ils avaient promis de le ramener chez lui avant 8 heures pour qu’il soit à l’heure pour son émission du jour prévue à 10 heures ».
Jusqu’à ce jour, les Organisations professionnelles de médias constatent que les ravisseurs de notre confrère ne l’ont pas encore ramené. Sa famille et son média ignorent tout du lieu de détention et du mobile de l’enlèvement de Alain Alain qui a été emmené sans mandat.
Cet énième enlèvement survient après ceux récents des journalistes et chroniqueurs des médias Atiana Serge Oulon, Adama Bayala et Kalifara Séré. Et comme pour certains cas tel l’enlèvement de Atiana Serge Oulon, l’ANR est mis en cause, puisque les individus ayant opéré se sont présentés comme relevant de cette institution étatique et toutes les autorités restent muettes.
Les Organisations professionnelles de médias signataires de la présente :
- condamnent l’enlèvement du journaliste Alain Alain ;
- apportent leur soutien et leur solidarité au confrère, à ses collègues et à sa famille ;
- interpellent de nouveau les autorités politiques, administratives, judiciaires et sécuritaires sur la dangerosité de telles pratiques inacceptables dans un Etat de droit ;
- invitent au respect des procédures judiciaires ;
- tiennent les autorités pour responsables de la sécurité et de l’intégrité physique et morale de Alain Alain ;
- appellent à la libération sans délai du journaliste Alain Alain et de tous les journalistes et chroniqueurs enlevés.
Fait à Ouagadougou, le 18 juillet 2024
Ont signé :
– Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ)
– L’Association des journalistes du Burkina (AJB)
– La Société des éditeurs de la presse privée (SEP)
– Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC)
– La Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest (CENOZO)
– L’Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML)
– L’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC)
– L’Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV)
– L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA)
– Reporters du Faso
– L’Association des blogueurs du Burkina (ABB)
– L’Association des éditeurs de journaux et de presse en langue nationale (AEJPLN)