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Des millions de documents militaires américains envoyés vers le Mali à cause d’une faute de frappe

Des millions de documents militaires confidentiels ont été envoyés par erreur au Mali au cours des dix dernières années. La cause ? Une faute de frappe commise à répétition au moment de saisir l’adresse mail : «. ml » au lieu de «. mil ». L’homme en charge de la gestion des adresses mail du Mali a alerté les autorités américaines en juillet 2023.

La différence est infime, mais les conséquences pourraient s’avérer dramatiques pour la sécurité des États-Unis. Pendant une dizaine d’années, des millions de documents confidentiels américains ont été envoyés par erreur au Mali. En cause : une faute de frappe dans la saisie de l’adresse mail, censée finir par «. mil » et non par «. ml », comme l’a rapporté The Financial Times relayé par  L’Indépendant  lundi 17 juillet 2023.

Dans une lettre adressée début juillet au département de la Défense américain, l’entrepreneur néerlandais en charge de la gestion des adresses mail du Mali a expliqué avoir collecté 117 000 mails depuis le seul mois de janvier dernier. Les mails qu’il a pu consulter contenaient des documents sensibles destinés aux militaires américains : dossiers fiscaux, informations diplomatiques ou stratégiques, contrats, rapports d’inspection navale, itinéraires de mission, etc.

Des conséquences potentiellement dramatiques

L’entrepreneur a rédigé ce courrier afin d’alerter les autorités américaines sur la menace que peuvent engendrer ces erreurs de destinataire. Et ce d’autant que le Mali a récemment renforcé ses liens avec la Russie, au détriment des relations qu’elle entretenait jusqu’alors avec les États-Unis et l’Union européenne.

Tim Gorman, le porte-parole du Pentagone, a indiqué à nos confrères du Financial Times que le ministère de la Défense était « conscient de ce problème » et prenait « au sérieux toutes les divulgations non autorisées d’informations contrôlées par la sécurité nationale ». Interrogé à ce sujet, l’ancien directeur de l’Agence de sécurité nationale, Mike Rogers, a également pris la parole pour indiquer que « ce n’est pas inhabituel que des gens fassent des erreurs, mais la question est celle de l’échelle, de la durée et de la sensibilité de ces informations ».

Source : Ouest-France

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