Industrie agroalimentaire : le directeur général de la Banque mondiale visite 2 usines et un centre de formation des jeunes
C’est au pas de course que le directeur général de l’administration de la Banque mondiale, Wencai Zhang, a effectué une visite de 4 jours en Côte d’Ivoire, du 13 au 16 avril 2025.
L’objectif de cette visite était de s’assurer des avancées des projets soutenus par la Banque mondiale dans le cadre de l’emploi jeune et de la transformation locale des filières agricoles et de l’entrepreneuriat.
Ainsi, après avoir rencontré les autorités locales, notamment le 1er ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, et le ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, le lundi 14 avril 2025, le jour suivant, le 15 avril, il a visité successivement l’usine de transformation de noix de cajou (Dorado Ivoiry) à Toumodi (dans le centre du pays), le centre de valorisation de la coque de Cajou à Yamoussoukro (capitale politique du pays) et le centre d’incubation de N’zianouan (PEJEDEC 3), dans le département de Tiassalé (dans le sud-est).
Le projet de Toumodi vise à mettre en valeur la transformation locale de la filière cajou, en favorisant la création d’emplois en général et l’emploi de femmes en particulier. Bâti sur une superficie d’environ 12 hectares, le centre de Dorado compte 4 usines dont les travaux d’aménagement se poursuivent, avec une capacité de broyage de 250 tonnes/jour. Il emploie près de 1000 personnes qui travaillent 24h/24h.
A Yamoussoukro, c’est un centre de valorisation des résidus du cajou (en construction). Ce projet s’inscrit dans le cadre de la revalorisation des déchets dans une perspective de développement durable.
Quant au centre d’incubation de N’Zianouan, il s’inscrit dans l’objectif global du Projet Emploi Jeunes et de développement des compétences (PEJEDEC) porté par le gouvernement ivoirien avec l’appui de la Banque mondiale en vue de promouvoir l’auto-emploi et l’entrepreneuriat jeune.
Le chef de l’administration de la Banque mondiale est venu toucher du doigt les réalités de ces projets qui s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat stratégique entre la Banque et l’Etat ivoirien.
« Après cette visite et après avoir rencontré les autorités ivoiriennes, je peux dire que nous sommes très heureux de collaborer avec la Côte d’Ivoire. C’est une collaboration de très longue date que nous entendons renforcer. Après la visite de l’usine de transformation de cajou, j’ai vu comment l’entreprise est en train de s’étendre avec des normes de qualité appliquées pour permettre aux clients d’avoir des produits de qualité sur le marché. J’ai vu au aussi l’impact du projet sur la création d’emplois, surtout des femmes de différentes communautés. C’est un projet qui permet aussi à de nombreux jeunes d’avoir des opportunités d’emploi et des activités génératrices de revenu. Le projet sur les résidus de noix de cajou devrait permettre de transformer ces coques en d’autres produits comme l’engrais et d’autres produits chimiques dans le cadre de l’économie circulaire. Sur le site de la formation aussi j’ai eu l’opportunité de voir des jeunes qui ont créé des produits comme des bonbons, des confitures, des gâteaux et des produits d’accueil comme les thés. Certains ont déjà des entreprises fonctionnelles qui emploient des personnes », a soutenu Wencai Zhang.
Tout en se réjouissant de l’impact du projet, le directeur général de l’administration de la Banque mondiale a fait remarquer qu’un tel projet a besoin de partenaires. C’est pourquoi, la Banque envisage de tout mettre en œuvre pour aider le gouvernement ivoirien dans la création d’emplois en collaboration avec le secteur privé.
La Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial de noix de Cajou. Dans la dynamique de l’industrialisation du secteur, Le 6 juillet 2024, la Côte d’Ivoire a procédé à l’inauguration d’un Cajou Foodtech (un incubateur pour le développement des produits dérivés de l’anacarde) à Yamoussoukro, un projet financé par la Banque mondiale.
Ey
