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Canada : le Premier ministre Justin Trudeau annonce sa démission

Sous pression depuis plusieurs mois, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi sa démission de la tête du Parti libéral, et par conséquent de son poste de Premier ministre. Le natif d’Ottawa occupait ce poste depuis près de dix ans. Il y restera jusqu’à ce que son successeur soit désigné.

Justin Trudeau va quitter ses fonctions de Premier ministre du Canada et de chef du Parti libéral du Canada (PLC). Le chef du gouvernement a fait cette annonce lors d’une allocution prononcée à deux jours d’une réunion nationale de son parti et au moment où de plus en plus de voix, y compris au sein de ses rangs, l’appelaient à la démission.

Il restera toutefois en poste jusqu’à ce que son successeur à la tête du caucus libéral soit choisi. Il a demandé à la gouverneure générale Mary Simons de suspendre les activités du Parlement jusqu’au 24 mars, le temps de trouver un nouveau chef au Parti libéral du Canada (PLC). Cela permettra d’éviter une dissolution du collège d’ici cette date.

Le Parti conservateur du Canada prévoyait déposer une motion de censure dès la reprise des travaux parlementaires mardi. Il bénéficiait du soutien des deux partis socio-démocrates, le Bloc Québécois (indépendantiste) et le Nouveau Parti démocratique.

Scandales et crise politique

À quelques mois des prochaines élections fédérales, qui doivent se tenir d’ici fin octobre 2025, plusieurs médias canadiens avaient anticipé cette annonce, car Justin Trudeau était confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir en 2015.

Minoritaire au Parlement, il est fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti. Sa popularité s’est affaiblie ces derniers mois, son gouvernement ayant survécu de justesse à une série de votes de défiance.

Après une décennie au pouvoir, il est perçu comme responsable de la forte inflation qui frappe le pays, tout comme de la crise du logement et des services publics. Ses différents mandats ont également été entachés de trois enquêtes éthiques liées à des conflits d’intérêts ou des acceptations d’avantages.

Retard conséquent dans les sondages

Par ailleurs, le chaos règne particulièrement à Ottawa depuis la démission surprise de sa vice-Première ministre Chrystia Freeland, elle aussi membre du Parti libéral, sur fond de désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les Etats-Unis. Depuis, le dirigeant ne s’était pas exprimé publiquement.

Jusqu’ici, Justin Trudeau avait annoncé son intention de se représenter, malgré un retard de plus de 20 points dans les sondages sur son rival conservateur Pierre Poilievre. Il a toutefois expliqué avoir pris le temps des Fêtes pour réfléchir à son avenir politique.

Source : RTS

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