Afrique francophone : le colloque SCIDAF souligne l’importance de développer de nouvelles politiques en matière de drogues 

Du 21 au 23 mai 2024 s’est tenu, à Dakar (Sénégal), le colloque Sciences sociales et drogues en Afrique francophone (SCIDAF).

Trois grandes parties ont formé ce colloque : d’abord la cérémonie d’ouverture, ensuite les différentes présentations, et enfin la cérémonie de clôture.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’Auditorium Khaly Amar Fall de l’Université Cheick Anta Diop. Il s’est agi des différentes allocutions des représentant.e.s des structures et institutions. Précisément, les allocutions de Docteur Albert Gautier NDIONE du Comité scientifique et de l’organisation du SCIDAF ; ensuite de Docteur Karim DIOP, représentant Docteure Safiatou THIAM, Secrétaire exécutive du CNLS ; de Monsieur Pierre Morand, représentant de l’IRD, de Docteur Clétus ADOHINZIN, représentant du Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé ; et enfin, l’allocution du Professeur Amadou Gallo DIOP, représentant du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui a marqué l’ouverture officielle du colloque. Docteur Tidiane NDOYE, enseignant-chercheur au département de Sociologie de l’UCAD, était le Maître de cérémonie de la cérémonie d’ouverture.

À l’issue de la cérémonie d’ouverture, les différentes présentations ont porté sur plus de 13 Panels et Sessions. Notamment :

• Actualités des drogues et de la réponse en Afrique de l’ouest francophone ;
• Des circulations de substances et contextes sociaux de consommation ;
• Des consommations dans des trajectoires de vies ;
• Transformations, adaptations, innovation dans la Réduction des Risques (RDR) ;
• Politiques des drogues et dispositifs juridiques et sanitaires ;
• Mini-lectures ;
• Table-ronde. Quelles interventions communautaires de RDR et quelle(s) recherche(s) en Africaine francophone ? / Table-ronde. Des expériences et des priorités de recherche en sciences sociales ;
• Présentation d’exposition, ouvrages et périodiques ;
• Genre, intersectionnalité et diversité ;
• Rapport des sessions ;
• Recommandations finales ;
• Des expériences communautaires de la RDR ;
• Études et recherches.

Toutes les présentations ont été assurées par la présence d’une communauté composée de scientifiques nationaux et internationaux issus de différentes disciplines. Également de représentant.e.s d’association de la société civile, ainsi que des représentant.e.s d’institutions nationales et internationales.

Plus de 13 sessions ont meublé le colloque. Les participant.e.s au colloque SCIDAF sont des Professeur.e.s, des Enseignant.e.s-chercheur.e.s, des chercheur.e.s, ainsi que des représentant.e.s des associations de la société civile, venu.e.s de l’Afrique francophone. En plus des pays francophones de la CEDEAO, le Ghana a  également participé (à distance) à ce colloque.

À l’instar des autres pays, une délégation de Professeur, d’Enseignant.e–Chercheur.e, de Chercheure, de Doctorant et de Communautaires ont pris part au Colloque SCIDAF.

Il est également important de souligner que la Côte d’Ivoire est en avant en matière de nouvelle législation sur la drogue. En effet, dans la nouvelle loi, « la transition de ‘’répression’’ à ‘’lutte contre’’ indique un changement de perspective, mettant davantage l’accent sur la prévention et la résolution plutôt que sur la punition. Il s’agit d’un mouvement vers une approche plus holistique, axée sur la santé publique et la réhabilitation des personnes concernées. … En résumé, les propositions visent à rendre la loi et les traitements plus adaptés, accessibles et complets pour répondre aux besoins spécifiques des personnes confrontées à des problèmes liés à la consommation de drogues » (PAS, 2022).

À cet effet, la Côte d’Ivoire et le Coordonnateur du Comité-interministériel de Lutte Anti Drogue d’Abidjan ont été félicités pour la nouvelle ‘’Loi N°2022-407 du 13 juin 2022 portant lutte contre le trafic et l’usage illicites des stupéfiants, des substances psychotropes et leurs précurseurs en Côte d’Ivoire’’.

Ce fut une activité très enrichissante, au cours de laquelle des présentations captivantes ont été effectuées, mettant en lumière la nécessité d’étendre les recherches dans le domaine de la consommation de drogues. De plus, cela souligne l’importance de développer de nouvelles politiques en matière de drogues, adaptées aux contextes, profils et pratiques de consommation actuels. (M. NDOYE, Participant).

La lecture des recommandations et la cérémonie de clôture ont mis fin au Colloque.

C’est le lieu de remercier encore les membres du comité d’organisation, du comité scientifique, des Institutions, Organisations et Partenaires ainsi que leurs Responsables respectifs pour la qualité de ce colloque. Merci au Professeure Alice DESCLAUX, au Docteure Rose André Faye, au Docteur Albert Gautier NDIONE ainsi qu’à tous/tes les autres participant.e.s, pour la réussite dudit Colloque. Merci particulièrement à l’Ambassade de France au Sénégal, au CRCF et à l’UCAD.

Docteure Angèle Ouraga, Criminologue UFHB