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Haïti : un accord de gouvernance transitoire annoncé après la démission du premier ministre

Après l’annonce de la démission de M. Henry, le président du Guyana et de la CARICOM s’est dit « heureux » d’annoncer « un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir ». Ariel Henry a annoncé lundi soir qu’il démissionnerait une fois qu’un conseil présidentiel de transition serait créé.

L’espoir d’un apaisement se manifeste mardi en Haïti au lendemain de la démission du premier ministre Ariel Henry, qui a cédé à la pression des partenaires régionaux du pays le plus pauvre des Amériques, plongé dans l’anarchie par des bandes criminelles.

Le départ du chef du gouvernement, réclamé par les gangs et une partie de la population, a été annoncé lors d’une réunion d’urgence des membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et de représentants de l’ONU en Jamaïque, où le secrétaire d’État américain Antony Blinken a promis une aide de 133 millions de dollars supplémentaires des États-Unis.

“Le gouvernement que je dirige ne peut rester insensible à cette situation. Comme je l’ai toujours dit, aucun sacrifice n’est trop grand pour notre patrie, Haïti.” Une citation de Ariel Henry, premier ministre démissionnaire d’Haïti. Il a fait cette déclaration dans un discours mis en ligne.

Bloqué sur le territoire américain de Porto Rico après avoir été empêché de rentrer dans la capitale haïtienne, M. Henry a échangé à distance avec les membres de la CARICOM au cours de la réunion.

Il a confirmé sa démission lors d’un échange téléphonique lundi avec le secrétaire d’État Antony Blinken, qui se trouvait en Jamaïque, selon un responsable américain.

Il est le bienvenu s’il veut rester à Porto Rico, a ajouté ce responsable.

Sans président ni parlement – le dernier chef d’État Jovenel Moïse a été assassiné en 2021 – Haïti n’a connu aucune élection depuis 2016. M. Henry, nommé par Jovenel Moïse, aurait dû quitter ses fonctions début février.

Début mars, il avait signé un accord à Nairobi pour permettre l’envoi de policiers kényans en Haïti et cherchait depuis à regagner son pays.

Après l’annonce de la démission de M. Henry, le président du Guyana et de la CARICOM, Mohamed Irfaan Ali, s’est dit heureux d’annoncer un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion en Jamaïque.

Ce dénouement devrait déboucher selon lui sur un plan d’action à court terme en matière de sécurité et des élections libres et équitables.

La capitale haïtienne était le théâtre d’affrontements entre policiers et bandes armées, qui s’en prenaient à des sites stratégiques comme le palais présidentiel, des commissariats et des prisons.

Source : AFP

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