Dr Konan Serge-Didier (médecin- néphrologue): «les maladies rénales ne sont pas une fatalité».
« Les maladies rénales constituent un lourd poids pour les individus et pour l’Etat mais détecter et traiter tôt, on peut freiner leur progression vers des stades plus avancés et empêcher la survenue de complication », a affirmé Dr Konan Serge Didier, médecin-néphrologue au Chu de Treichville, membre de la Société ivoirienne de Néphrologie (SIN). C’était à l’occasion d’une formation des agents de santé sur l’usage de la bandelette urinaire, le 24 février 2022, à Yopougon (Abidjan). Une formation organisée par la Fondation Coeur Citoyen.
C’est pourquoi il a invité les populations à se faire dépister précocement.
Selon lui, il faut faire la différence entre les maladies rénales et l’insuffisance rénale qui n’est qu’une complication de la première.
Mieux dira-t-il, « l’insuffisance rénale n’est pas une fatalité, il y a plusieurs stades d’évolution de la maladie et des facteurs favorisants, mais jusqu’à un certain stade de la maladie, on peut toujours la freiner mais le problème, 90% des patients arrivent au service de néphrologie au stade terminal de la maladie, de sorte que le risque de récupération est quasi-impossible.
Pourtant, explique-t-il, les outils de dépistage sont simples et en principe devraient être à la portée des médecins pour les consultations de routines. « On n’a pas besoin d’être spécialiste (néphrologue) pour pouvoir rechercher ces anomalies chez un patient et parmi ces outils il y a la bandelette urinaire », dira-t-il.
C’est à juste titre que les professionnels de la santé (médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes, internistes) qui sont les premiers contacts de malades sont formés pour leur permettre de diagnostiquer les maladies rénales, le plus précocement possible et orienter le malade vers le service adéquat.
A en croire Dr Konan, les trois causes principales causes des maladies rénales, sont l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies virales tel le Vih Sida. « Les patients souffrant de ces pathologies doivent faire les tests de dépistages des reins », a –t-il dit.
Cette année, la journée mondiale de néphrologie aura lieu, les 9, 10 et 11 février à San-Pedro (au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire.
Eugène YAO
