Sécurité nationale : 20 agents des forces de défense et de sécurité formés au traçage des armes
La Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres (ComNat-Alpc) organise un atelier de renforcement des capacités des forces de défenses et de sécurité de Côte d’Ivoire sur le traçage des armes et munitions, du 27 au 28 novembre 2024, dans la ville historique de Grand-Bassam.
Pour l’inspecteur général de Police, Aboubacar Diakité, président de la ComNat-Alpc, cet atelier témoigne de la volonté de son institution de proposer des solutions adaptées au défi sécuritaire qui menace la région.
Selon lui, cette activité s’inscrit dans le cadre d’une série de formations initiée par la ComNat-Alpc à l’intention des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la mission générale de contrôle des armes et munitions.
« La prolifération des armes légères, notamment leur circulation illicite est une réalité qui pèse sur la vie des populations et la stabilité des Etats. En effet, ces armes sont souvent à l’origine de confits armés, nourrissent les réseaux criminels et terroristes compliquant les efforts pour maintenir la sécurité et la paix », explique-t-il dit.
Avant d’ajouter que, la Côte d’Ivoire, en tant que pays du littoral, est menacée par l’insécurité dans la zone sahélienne. « Le défi qui s’impose à nous est d’anticiper cette menace, agir en amont pour réduire les risques et renforcer nos capacités à répondre aux actes déstabilisateurs. Cela passe par un contrôle rigoureux d’armes, ce qui rend le traçable particulièrement crucial «, a-t-il dit.
Cet atelier vise donc à transmettre des connaissances pratiques sur le traçage des armes et munitions à ceux qui sont dans l’opérationnel. « Il s’agit d’identifier les circuits illicites et limiter leurs impacts sur la sécurité de nos populations. Le traçage des armes ne se limitent pas à un processus technique c’est une approche globale qui nécessite des compétences, une rigueur dans la gestion des informations et une capacité à collaborer à l’échelle nationale et internationale », a-t-il soutenu.
C’est à juste titre qu’il a exprimé sa reconnaissance aux partenaires techniques et financiers pour leur appui à la réussite de ce programme, signe de la coopération dans la lutte contre la prolifération des armes.
Aussi a-t-il invité les participants à cet atelier à s’approprier cette formation pour accroitre leur efficacité opérationnelle et prévenir les risques liés à la circulation des armes.
Le préfet de Région de Grand-Bassam, Nassou Sidibé, représentant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui a présidé l’ouverture de cette rencontre a indiqué que cet atelier constitue le point de départ d’une démarche collective.
Selon Mme Sidibé, malgré de nombreuses avancées, la situation sécuritaire reste préoccupante en Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans la région sahélo-sahélienne. « L’instabilité engendrée par les groupes terroristes et criminels, qui profitent de la situation illicite des armes légères et de petits calibres fragiles nos sociétés, mettent en péril la paix et la sécurité dans notre sous-région, Ces armes alimentent les conflits, exacerbent les tensions et compromettent l’avenir des millions de citoyens. La Côte d’Ivoire, pays côtier n’est pas épargné par cette menace régionale », confie-t-elle.
C’est pourquoi, dira-t-elle « nous devons redoubler de vigilance pour la sécurisation de ses frontières, protéger ses populations, et préserver la stabilité de la nation. « C’est en cela que cet atelier trouve tout son sens. Il s’agit d’identifier les origines, les circuits de distribution et les destinateurs de ces armes et contribuer efficacement à leur contrôle et à leur réduction », a-t-elle dit.
Le Préfet de Grand-Bassam a également tenu à féliciter la ComNat-Alpc avec à tête l’inspecteur général de Police, Aboubacar Diakité, pour son engagement constant et ses efforts soutenus en faveur de la sécurité et de la stabilité.
Aussi-a-t-elle témoignée sa gratitude au Président de la république pour son leadership éclairé, grâce auquel la Côte d’Ivoire continue de relever le défi sécuritaire avec résilience et détermination
Notons que cet atelier se tient dans un contexte particulier, au moment où sévit la menace terroriste dans la sous-région (Mali, Burkina, Nigéria, Niger)
20 agents des forces des défense et de sécurité (gendarmes, police, Eaux et Forêts et la Douane) participent à cette formation.
Rappelons que du 6 au 7 novembre 2024, à l’initiative de la ComNat, un « atelier de renforcement des capacités de 20 observateurs de la violence armée » venus des différentes régions du pays s’est tenu, au siège de cette institution publique à Abidjan-Cocody.
Eugène YAO
