Santé : l’accès aux Soins Mère Kangourou s’élargit
La Côte d’Ivoire compte 15 unités de Soins Mère Kangourou (SMK) depuis le 29 février 2024.
Pour les parents de bébés prématurés ou en dessous de 2,5 kilogrammes, ces services sont une véritable lueur d’espoir. A l’occasion de l’ouverture de la 15e unité de soins située au CHU de Treichville, les parents de bébés sauvés ont témoigné de l’efficacité de cette méthode.
Miracle est née à cinq mois de grossesse au Chu de Cocody et pesait 800 grammes. Elle est aussitôt installée sous couveuse avant de rejoindre aux côtés de sa mère Mireille, l’unité de Soins Mère Kangourou du Chu de Treichville pour trois (03) mois. « Aujourd’hui, ma fille Miracle a 4 ans et c’est une enfant épanouie. C’est une chance et une fierté pour moi d’avoir bénéficié des conseils du personnel de ce service. L’unité SMK m’a redonné le sourire », explique Mireille Josée Don.
« Après son séjour en couveuse, ma fille peinait encore à se rétablir malgré les soins intensifs et l’assistance du personnel soignant. Lorsque sa mère et elle ont rejoint l’unité de soins, ma fille a très vite pris du poids. En deux semaines, nous étions déjà habilités à rentrer chez nous », nous rapporte avec un grand sourire, Samuel Konan, père de la petite Abia, née à 5 mois de grossesse.
La position Kangourou lutte contre le refroidissement qui tue les prématurés et favorise l’allaitement maternel. C’est une méthode qui réduit considérablement la mortalité néonatale en Côte d’Ivoire.
De plus en plus de bébés prématurés ou de petits poids de naissance y sont admis pour un séjour qui dure entre dix jours et deux mois.
Ces unités ont sauvé de 2019 à ce jour, 90% sur 4 300 bébés prématurés reçus.
En plus du centre de Treichville, on trouve des unités de Soins Mère Kangourou dans les CHU de Cocody, de Bouaké ; dans les CHR de Korhogo, Bondoukou et à l’hôpital général de Port Bouet.
Selon l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2021, on constate au cours des 10 dernières années, une réduction notable de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ; passant de plus de 614 à moins de 385 pour 10.000 naissances vivantes en Côte d’Ivoire.
Source : CICG