Nigeria : une brigade d’intervention créée face aux enlèvements

Le Nigeria a créé une Brigade d’intervention spéciale (SIS, Special Intervention Squad) dans le Territoire de la capitale fédérale (FCT) pour faire face à l’augmentation de la criminalité, dont les enlèvements. « Cette opération n’est pas un simple acte symbolique. Il s’agit d’une démonstration tangible de notre dévouement (…). Nous sommes conscients des souffrances endurées par les victimes de crimes violents », a déclaré l’Inspecteur général de la police, Kayode Egbetokun, lors du lancement.
La création de cette Brigade fait suite à des enlèvements dans le Territoire de la capitale fédérale, dont celui commis il y a moins d’un mois. Des hommes avaient fait irruption au domicile de la famille Al-Kadriyar, à 25 kilomètres d’Abuja, et enlevé six sœurs. Le lendemain du lancement de cette brigade, après trois semaines de l’enlèvement, une des sœurs, Nabeeha, 21 ans, est tuée par ses ravisseurs après l’expiration du délai pour verser la rançon.
« Je ne suis pas sûr que la création d’une brigade soit la réponse appropriée à l’escalade des enlèvements à Abuja et dans d’autres régions du Nigeria », a déclaré aux médias le président de l’organisation Rule of Law and Accountability Advocacy Centre, Okechukwu Nwanguma.
Parallèlement au lancement de la Brigade, le ministre du FCT, Nyesom Wike, a déclaré avoir reçu l’approbation du président nigérian pour fournir toute la logistique nécessaire au soutien des agences de sécurité. Ces agences « ne donneraient plus l’excuse d’être sous-équipées », a-t-il souligné.
Les enlèvements contre rançon se sont multipliés ces dernières années au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique. Le gouvernement fédéral a récemment mis en garde la population contre le paiement de rançons aux ravisseurs. Pour rappel, le Nigeria est composé d’un gouvernement fédéral, de 36 Etats fédérés plus le Territoire de la capitale fédérale Abuja et les 774 gouvernements locaux.
Source : dpa