Société

Travail des enfants : le ministre Adjoumani dénonce le mauvais procès fait à la Côte d’Ivoire

« C’est vrai, on parle de durabilité mais qui va assurer la relève de demain », s’est interrogé le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural. C’était le 27 janvier 2022, à l’occasion du lancement d’un programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao dénommé ‘’COCOA Plan’’ initié le Groupe Nestlé-Côte d’Ivoire, en partenariat avec des industriels de la filière.

Pour lui, c’est un abus de langage de parler de travail des enfants dans le cadre de la production de cacao en Côte d’Ivoire.  « Moi qui suis devant vous, déjà à 6 ans, j’accompagnais mes parents au champ, qui est une sorte de garderie d’enfants parce que quand on y allait on nous mettait à part en train de nous amuser. Il y avait l’air ambiant qu’on respirait et la nourriture qu’on mettait à satiété à notre disposition et on était gai et épanoui. Nous suivions nos parents. Dans les plantations au champ mais cela ne veut pas dire que nous y avions pour travailler ».

Pour le ministre de l’agriculture, il est important de comprendre ces choses au lieu de faire un mauvais procès  à la Côte d’Ivoire en disant « notre cacao est issu de plantations où les enfants travaillent ».

Le ministre Adjoumani reconnait, toutefois, qu’il y a des non-nationaux qui viennent parfois des pays voisins avec leurs enfants qui se retrouvent dans la production de cacao mais selon lui, cela n’entache en rien la qualité du cacao ivoirien. ‘ Cela ne représente rien de ce que notre cacao constitue », a-t-il soutenu.

Pour Kobenan Kouassi Adjoumani, il convient de tirer sur la sonnette d’alarme pour que les gens comprennent la réalité du cacao ivoirien.  A en croire le ministre, ceux qui parlent du travail des enfants dans le cacao ivoirien ignore les réalités ivoiriennes.

Mieux, confie -t-il « quand on va  en Europe on parle de durabilité des fermes, des fermes qui existent il y a 200 ans, souvent on se demande pourquoi chez eux ça marche bien mais c’est parce que c’est assuré de père à fils.  On voyait aussi les enfants à côté de leurs parents avant. Mais si on n’apprend pas notre façon de cultiver à nos enfants, comment demain on pourra parler de relève, de durabilité, de cacaco durable ? », s’est-t-il insurgé.

Avant de saluer l’initiative de Nestlé-ci qui vise à améliorer les ressources des acteurs, les plus vulnérables de la chaîne des valeurs et à rendre le cacao ivoirien compétitif.

Eugène YAO

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