Le Sénégal va travailler “sans relâche” pour la réunification des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de ouest (CEDEAO), en accordant “la priorité à l’instauration d’une paix durable” dans cet espace communautaire, a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre des Forces armées, général Birame Diop.
“Le Sénégal travaillera sans relâche pour la réunification de la CEDEAO tout en accordant la priorité à l’instauration d’une paix durable dans la sous-région qui est la condition essentielle pour parachever l’intégration régionale”, a-t-il dit.
Le général Birame Diop présidait, au nom de son collègue de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, la cérémonie d’ouverture de la célébration du 49 ème anniversaire de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
“La CEDEAO à l’aube de son cinquantenaire” est le thème de cette commémoration, qui constitue une occasion de réfléchir sur les défis sécuritaires et les perspectives de la CEDEAO.
Selon le ministre des Forces armées, “l’option fondamentale du Sénégal pour l’intégration continentale est fortement réaffirmée et renforcée dans la nouvelle politique extérieure définie par Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République”.
Il a rappelé que le changement de dénomination du ministère des Affaires étrangères, ainsi que les tournées effectuées dans la sous-région par le nouveau président sénégalais, illustrent la volonté du Sénégal d’arriver à une réunification des pays membres de la CEDEAO.
Le général Diop considère que “la CEDEAO constitue pour notre pays le premier cercle naturel de la construction de [l’unité africaine]”.
Depuis sa création, dit-il, la CEDEAO a réalisé “d’énormes avancées” en opérant “des réformes importantes” dans plusieurs domaines, notamment dans la prévention des conflits.
Toutefois, face à la recrudescence des tensions dans l’espace oust africain, “il faut que la CEDEAO se donne les moyens de pouvoir s’adapter à cette évolution en permanence pour pouvoir faire face aux défis de sécurité auxquels la communauté est confrontée”, a fait valoir le ministre des Forces Armées.
Alhadji Brima Koroma, ambassadeur de Sierra Leone au Sénégal, a évoqué la nécessité de renforcer l’intégration économique au sein de la CEDEAO, invitant les Etats membres à travailler en synergie pour atteindre les objectifs fixés.
M. Koroma, doyen des ambassadeurs de la CEDEAO à Dakar, a exhorté les pays membres à “donner du crédit à l’organisation qui a fait d’énormes efforts”, notamment en termes de libre-circulation des personnes et des biens, le marché commun.
Le diplomate sierra-léonais a relevé, à son tour, les “nombreux défis” notamment sécuritaires auxquels les citoyens de la CEDEAO se trouvent confrontés.
Le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Edwin W. Harris Jr, a également évoqué les “défis” relatifs à l’insécurité alimentaire, l’insécurité et le chômage des jeunes.
Il a assuré que l’organisation communautaire travaille sur toutes ces questions afin d’apporter des solutions idoines pour le bien-être des populations.
Edwin W. Harris Jr a invité le Mali, le Niger et le Burkina Faso à réintégrer la CEDEAO “pour combattre ensemble l’insécurité, l’extrémisme qui secouent la sous-région”.
Le secrétaire général du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, Khare Diouf, prenait part à cette rencontre, en même temps que la directrice du Centre de la CEDEAO pour le développement du Genre (CCDG-CEDEAO), Sandra Oulate Fattoh et plusieurs diplomates accrédités à Dakar.
Source : APS