Sofiane Gordah (Dg Afrique de l’Ouest et du Centre de BIC) : « l’éducation est un catalyseur du développement »
« L’Afrique est à un tournant de son histoire où l’éducation joue un rôle crucial avec une population jeune (40%). Le système éducatif africain reste largement sous-performant, environ 30 millions d’enfants et d’adolescents sont privés d’éducation primaire en Afrique subsaharienne, selon l’UNESCO », a déclaré Sofiane Gordah (Directeur général, Afrique de l’Ouest et du Centre, BIC). C’était à l’occasion du lancement officiel du programme BIC Velleda, à Abidjan.
Selon lui, les disparités éducatives persistent entre les classes sociales africaines, affectant de manière disproportionnée les communautés rurales marginalisées. « Des rapports ont montré qu’en Afrique de l’Ouest, plus de 40 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire et secondaire ne sont pas scolarisés », a-t-il indiqué.
Dans le même ordre d’idées, la Banque mondiale constate que chaque dollar investi dans une année supplémentaire de scolarité produit un rendement économique d’au moins 10 %. Cela indique que les effets d’entraînement de cet investissement d’impact vont bien au-delà de l’augmentation du revenu, englobant une amélioration des résultats financiers, une réduction des inégalités et une cohésion sociale accrue.
Le secteur privé est appelé à jouer un rôle dans cette équation et pourrait aider à résoudre les principaux défis en éducation qui, en fin de compte, aideront à développer davantage les communautés.
« De ce point de vue, nous nous sommes engagés à améliorer les conditions d’apprentissage de 250 millions d’étudiants d’ici 2025, et nous avons touché environ 190 millions d’étudiants à ce jour. Notre stratégie consiste à fournir aux élèves les fournitures scolaires essentielles et à améliorer leur environnement d’apprentissage pour les aider à mieux performer. Notre engagement va au-delà de la salle de classe, pour intégrer la créativité dans le développement des jeunes et permettre aux élèves de s’exprimer par différentes voies », explique-Monsieur Gordah.
Conscient que l’éducation inclusive est la pierre angulaire du développement durable et pour que l’Afrique tire pleinement parti de son dividende en capital humain, les investissements dans l’éducation doivent évoluer vers une vision long terme pour adopter un engagement et une transformation durable. L’Afrique doit veiller à ce que chaque enfant ait des chances égales d’apprendre et de s’épanouir, peu importe ses antécédents, ses capacités ou sa situation socioéconomique.
C’est dans cette optique que BIC, en tant qu’acteur du paysage économique africain reconnaît l’importance de l’inclusion et soutient activement les initiatives qui promeuvent la diversité et l’égalité d’accès à l’éducation, en particulier grâce à notre soutien aux institutions éducatives publiques et privées sur le continent.
C’est dans ce cadre que se situe le programme BIC Velleda, dans lequel de nombreuses salles ont été rénovées pour améliorer le confort d’apprentissage des élèves de tous les jours et remplacer les tableaux noirs obsolètes par des tableaux blancs.
« Cette initiative est conforme à notre engagement à améliorer les conditions d’apprentissage de 250 millions d’étudiants d’ici 2025, ainsi qu’à tirer parti de la créativité pour le développement académique », confie-t-il.
Selon lui, la collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux est primordiale pour que le secteur éducatif africain atteigne son plein potentiel.
« Nous croyons en la création conjointe de solutions novatrices, en tirant parti de notre expertise, de nos ressources et de notre vaste réseau mondial pour favoriser le changement positif et favoriser un impact durable. En Côte d’Ivoire, par exemple, nous avons établi des partenariats avec des personnes et des organismes tels que celui avec le BICB avec le groupe scolaire notre Dame de la Paix . De plus, nous avons fait don de produits de papeterie pour faciliter l’expérience d’apprentissage des élèves et des enseignants de cette école. Nous croyons que L’éducation demeure le fondement sur lequel un avenir durable pour l’Afrique devrait être construit », a-t-il soutenu.
Eugène YAO
