Le 65e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu le dimanche 7 juillet 2024 dans la capitale politique nigériane, Abuja, sous la présidence du Chef de l’Etat du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu.
Lire aussi : Communiqué final de la 65e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Un sommet qui n’a pas connu une affluence particulière au niveau des Chefs de l’Etat de la Communauté ouest-africaine. Outre l’hôte de la réunion, le Président nigérian Bola Ahmed Tinubu, les Chefs d’Etat qui ont fait le déplacement sont les Présidents Adama Barrow de la Gambie, Nana Akufo-Addo du Ghana, le Général Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, Joseph Boakai du Libéria, Julius Maada Bio de la Sierra Leone et Bassirou Diomaye Diakhar Faye du Sénégal, dont c’était la première participation à un sommet de Chef d’Etat de la CEDEAO. Les autres Chefs d’Etat, notamment l’ivoirien Alassane Ouattara, le béninois Patrice Talon et le togolais Faure Gnassingbé, se sont fait représenter.
La crise avec les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a figuré en bonne place dans les sujets brûlants abordés lors de ce conclave de haut niveau. Ainsi, dans le communiqué final qui a sanctionné ce 65e Sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont exprimé leur “déception face au manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger“.
Des autorités de l’AES qui ont franchi un nouveau cap le 6 juillet 2024, veille du 65e Sommet de la CEDEAO, en adoptant un traité instituant une Confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée, “Confédération des États du Sahel”.
Lire aussi : AES : le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’unissent au sein d’une confédération
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont de ce fait “instruit le Président de la Commission de faciliter une approche plus vigoureuse conformément aux décisions du Sommet Extraordinaire du 24 février 2024″; et “d’élaborer un plan d’urgence prospectif à son intention pour faire face à toutes les éventualités dans les relations avec les pays de l’AES, en tenant compte des exigences de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993”. Bien plus, ils ont nommé le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye Facilitateur dans les discussions avec les pays de l’AES; une mission qu’il assumera avec le Président togolais Faure Gnassingbé.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO se sont également félicités, à ce niveau, “de l’offre” du Président bissau-guinéen, le Général Umaro Sissoco Embaló, “de soutenir les discussions, en particulier avec le Burkina Faso“. Tout en exigeant une nouvelle fois la “libération sans condition” du Président déchu du Niger, Mohamed Bazoum.
Ce 65e Sommet a également été marqué par la reconduction pour un mandat d’un an du Président nigérian Bola Tinubu comme Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO.
M.P