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Côte d’Ivoire : ouverture à Abidjan de la 9eme Session internationale des droits de l’homme

La 9eme Session internationale de formation en droit international des droits de homme organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté en collaboration avec ses partenaires, la Fondation René Cassin et le Conseil national des Droits de l’homme (CNDH) se tient du 12 au 16 mai 2025, à Abidjan, autour du thème : « Processus électoraux et droit international des droits de l’Homme ». L’ouverture officielle de cet événement a eu lieu, ce lundi 12 mai 2025, à l’immeuble Crrae-Uemoa, au Plateau.
L’objectif de cette session délocalisée des Droits de l’homme est d’outiller les acteurs des droits de l’homme engagés à l’échelle régionale, à la culture démocratique, aux bonnes pratiques et aux solutions innovantes.
Plus de 200 candidatures ont été reçues pour cette session, 98 retenues, dont 67 hommes et 31 femmes issus de 14 pays : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap Vert, Congo, Guinée, Mali, Mauritanie, Côte d’ivoire, le Niger, Centrafrique France, RDC et Tchad.

« Cette rencontre est un rendez vous incontournable pour les praticiens et défenseurs des droits de l’homme (enseignants, magistrats, de juristes, avocats, étudiants, de forces de défense et de sécurité, de guides religieux et de membres d’organisations de la société civile », a déclaré Alexandra Heldt, directrice Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté.
Selon elle, ce programme s’inscrit dans un engagement idéologique clair qui vise à promouvoir les valeurs libérales que sont : la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’homme.
C’est à juste titre qu’elle s’est félicitée du partenariat entre les différents acteurs pour cette co-construction autour d’un thème crucial et d’actualité, au moment où la Côte d’ivoire s’attèle à accueillir des échéances électorales, dans un climat mondial marqué par les crises et les tensions.
Aussi, a-t-elle invité les participants à s’approprier ledit programme pour réussir leurs engagements futurs.

Dans son intervention, Pr. Sébastien Touzé, directeur de la Fondation René Cassin, qui a prononcé la leçon inaugurale de cette session, a indiqué que la session d’Abidjan donne l’occasion de montrer le lien organique entre les processus électoraux et les droits de l’homme. « Ce lien n’est pas une simple articulation fonctionnelle mais la clé de voûte de l’Etat de droit, car lorsque le droit de l’homme est garanti et que l’élection est transparente, et que les citoyens peuvent exprimer leur volonté, les autres droits prennent tout leur sens. En revanche, lorsque les processus électoraux perdent leur crédibilité, le processus démocratique bascule », a-t-il dit.
« Cette rencontre annuelle vise à édifier les acteurs sur les défis de la gouvernance électorale, renforcer les capacités des participants pour une compréhension commune, tant des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’homme, que des actions qui permettent un renforcement des mécanismes de protection”, a estimé pour sa part Namizata Sangaré, présidente du CNDH.
Selon elle, il s’agit de faire en sorte que les lois de nos Etats puissent constituer une base solide pour une bonne gouvernance électorale qui améliore le respect des Droits de l’homme, consolide la démocratie et renforce la stabilité des Etats.

Mathias Klein, chef de mission adjoint, représentant l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, a rappelé que 2025 est une année électorale aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Allemagne.
«Un nouveau Chancelier allemand, Friedrich Merz, a été élu le 6 mai dernier. Le vaincu a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur. D’ailleurs, depuis 1949, l’Allemagne a toujours été dirigée par des gouvernement de coalitions. L’on se demande alors pourquoi les élections dans certains pays sont source de troubles et de violence ?» s’est il interrogé.
Depuis quelques années, la région ouest-africaine s’est engagée à résoudre les problèmes en matière de droits de l’homme, notamment ceux liés à la gouvernance démocratique, à l’Etat de droit, et à des élections libres, équitables et apaisées. Malheureusement, les violations des droits de l’homme sont commises dans des contextes d’élections difficiles et d’agression contre la démocratie et la paix.
Cette 9e session prendra fin le vendredi 16 mai.
Ey