Canada : l’ex-banquier Mark Carney investi nouveau Premier ministre

Il a dirigé deux banques centrales mais est un novice en politique. Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, qui a pris ses fonctions vendredi pour remplacer Justin Trudeau, se démarque par son profil atypique. Mais il l’affirme lui-même, “notre époque est tout sauf ordinaire”.
L’homme, qui aura 60 ans dans deux jours, estime que les menaces de Donald Trump représentent pour le Canada “un péril existentiel” et “la plus grave crise de l’époque”.
Dès sa victoire dimanche comme chef du parti au pouvoir, il est donc monté au créneau contre le président américain, assurant que son pays “gagnera” et “ne fera jamais partie des Etats-Unis, de quelque façon que ce soit”.
C’est d’ailleurs pour mener ce combat que de nombreux Canadiens semblent le plébisciter: il est vu comme pouvant incarner un Canada fort face aux attaques du président américain.
Mark Carney projette une “image rassurante” à “l’opposé de celle de Donald Trump”, explique à l’AFP Daniel Béland de l’Université McGill de Montréal.
“C’est un technocrate”, poursuit-il, “il pèse chacun de ses mots”, et il s’agit d'”un spécialiste des politiques publiques qui maîtrise très bien ses dossiers”.
L’arrivée d’un nouveau chef crée “une nouvelle dynamique”, s’est félicitée vendredi Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères, depuis Charlevoix au Québec, où sont réunis les ministres des Affaires étrangères du G7.
“Nous allons travailler au cours des prochains jours pour que Donald Trump et Mark Carney puissent être en mesure de se parler”, a-t-elle ajouté alors que le nouveau Premier ministre consacrera, de façon inhabituelle, sa première visite diplomatique à l’Europe.
Source : AFP