Côte d'IvoireSociété

2ème édition du Symposium sur l’Etat civil à Abidjan: Vagondo Diomandé plaide pour un état-civil plus moderne, inclusif et sécurisé

 « La coopération entre nos nations francophones est essentielle pour surmonter ces problèmes liés à l’état civil. L’histoire de la Francophonie nous enseigne qu’ensemble, nous sommes plus forts. Ainsi, il nous faut conjuguer les efforts et renforcer les mécanismes de coopération à travers l’harmonisation de nos systèmes, dans le respect des particularités de chaque pays. Il est de notre responsabilité commune, de mettre en place un état civil moderne, inclusif, sécurisé et fiable pour le bonheur de nos citoyens », a déclaré le Ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, représentant le Premier ministre Robert Beugré Mambé, haut patron de l’événement.

C’était à l’ouverture de la deuxième édition du Symposium sur l’Etat-civil en Afrique Francophone qui a lieu, à Abidjan, du 10 au 12 décembre 2024, autour du thème : « l’université de l’Etat-civil face aux défis des mobilités internationales ».

Selon lui, ce symposium, le deuxième du genre, après celui de Dakar, du 11 au 13 décembre 2023, donne l’opportunité de réfléchir et de trouver des solutions pour l’amélioration et le bien-être des populations.

« L’État civil, en tant que système d’enregistrement des faits juridiques relatifs à la personne humaine, est un pilier central de notre organisation sociale. Il enregistre des événements cruciaux de la vie d’un individu : la naissance, le mariage, le divorce et le décès », a-t-il souligné.

Avant d’ajouter que ces événements ne sont pas seulement des faits personnels mais des actes inscrits dans la législation qui confèrent à chacun une existence juridique et une appartenance à la société. « L’État civil constitue le fondement même de la reconnaissance des droits civils, sociaux et politiques. Il est le reflet de l’individu dans le tissu juridique de la nation et demeure ainsi un moyen de planification des politiques publiques », dira-t-il

C’est pourquoi, dira-t-il, le Gouvernement Ivoirien s’est engagé dans la modernisation de son système d’état civil en l’inscrivant dans ses actions prioritaires dans le Plan National de Développement PND 2016 – 2020, ainsi que dans le PND 2021 – 2025. Cet engagement s’est traduit par l’adoption d’une Stratégie Nationale de l’Etat Civil et de l’identification, à travers une réforme du cadre législatif, institutionnel et organisationnel.

C’est dans ce cadre que la  Côte d’Ivoire a adopté plusieurs textes à savoir : la loi n°2018-862 du 19 novembre 2018 relative à l’état civil, qui intègre des procédés électroniques ainsi que de nouveaux acteurs plus proches des populations et des faits d’état civil, le décret n°2018-454 du 9 mai 2018 portant création du Registre National des Personnes Physiques (RNPP), afin de centraliser l’enregistrement, la mémorisation et la communication des données d’état civil des Ivoiriens (vivants en Côte d’Ivoire et émigrés) et des étrangers résidents ou de passage en Côte d’Ivoire avec l’attribution d’un Numéro National d’Identification (NNI) ; le décret n° 2019-458 du 22 mai 2019 portant création d’une structure nationale chargée de la mise en œuvre de la politique de l’état civil, de l’identification, de l’immigration et de l’émigration qui est l’ONECI.

Ce symposium se présente comme une opportunité de mutualiser nos efforts et d’harmoniser nos politiques en matière d’état civil », a-t-il dit.

Aussi, la question de l’universalité de l’état civil doit permettre d’assurer des droits fondamentaux et de faciliter l’accès aux services publics et à la citoyenneté pour tous, nonobstant les nombreux défis, que représentent les flux migratoires intenses et des mobilités internationales accrues. L’’un de ces défis majeurs concerne la numérisation des registres d’état civil

« La digitalisation des documents et des processus peut faciliter l’accès et la gestion des informations, Elle soulève toutefois l’épineuse question de la sécurité et de la confidentialité des données », confie le ministre.

Pour le ministre Diomandé Vagondo , cette 2ème édition du Symposium sur l’état civil en Afrique Francophone sera une occasion de poser les bases de nouvelles initiatives, de renforcer les échanges d’idées et d’innovations, et de forger des liens solides qui permettront à nos pays de progresser ensemble dans ce domaine essentiel…pour en faire un outil plus inclusif, plus accessible et plus résilient aux enjeux du XXIème siècle

C’est à juste titre qu’il a exprimé sa gratitude aux partenaires Techniques et financiers qui accompagnent ce projet, notamment CiviPol et  l’Union européenne.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité