Société civile

Observation électorale : la FIDHOP satisfait du scrutin du 2 septembre, dans l’ensemble

La Fédération internationale pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et la vie pacifique (FIHOP) se dit satisfait du déroulement du scrutin du 2 septembre en Côte d’Ivoire, malgré quelques irrégularités constatées çà et là. C’était à l’occasion d’une conférence de presse de présentation de son rapport final tenue, ce mardi 5 septembre 2023, à Abidjan-Cocody.

« Il est à noter que les incidents et actes de violences constatés par les observateurs indépendants des élections (OIDE) sont très infirmes et minimes de nature à entacher la crédibilité de ce ces élections, les bénévoles de l’OIDE ont certes reçu des alertes de tentatives de fraude mai aucune fraude n’a été formellement détectée », affirme Dr Boka Sako Gervais, président de la FIDHOP.

Il était accompagné pour la circonstance de Me Hervé Gouamené, membre du FIDHOP et de Bly Marius, coordonnateur nationale de l’Observation independante des élections (OIDE).

Selon Dr Boga, la FIDHOP a mené une campagne de sensibilisation pour des élections apaisées, observé la période de précampagne et l’élection du 2 septembre 2023 à Abidjan (Yopougon, Abobo, Port Bouet) et à l’intérieur du pays (N’douci, Tiassalé, Divo, Daloa, Oumé, Grand-Bassam, Bonoua, Agboville, Bouaké, Duékoué Guiglo).  Ces localités qui ont choisi en fonction des violences électorales ayant survenues dans ces zones par le passé ou en fonction de leur histoire avec les élections. 300 observateurs ont été mobilisés pour cette campagne

Pour la FIDHOP, avant l’élection, des candidats à ces élections auraient dû être recalés au regard de la loi, notamment la loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales en ces articles 38 et 39.

L’article 38 stipule que « sans préjudice de son recours devant la juridiction compétente, tout membre du Conseil peut être démis d’office de son mandat par arrêté du ministre en charge des collectivités territoriales, autorité de tutelle, sur rapport motivé du Préfet saisi par l’autorité investie du pouvoir exécutif  de la collectivité territoriale lorsque sans motifs légitimes reconnus par le Conseil, il a manqué à quatre réunions successives ou pus de la moitié des réunions tenues dans l’année ou qu’il a refusé de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par les lois et règlements ».

Et en son article 39 souligne que « tout membre du Conseil démis d’office de son mandat ne peut être à nouveau candidat aux élections municipales ou régionales qui suivent immédiatement la démission, d’office.

Pour le FIDHOP, des cas similaires ont été soumis à des préfets et transmis au ministère de l’Intérieur, cependant les concernés n’ont pas été touchés. Des posters à caractère publicitaire affichés avant l’ouverture de la campagne, plusieurs candidats et partis politiques   se sont faits épinglés par la CEI mais n’ont pas été sanctionnés.

Pendant la campagne, on a assisté à des propos haineux, xénophobes, démagogiques, des chantages et même parfois des menaces sans être inquiétés. Des incidents ou affrontements signalés par endroits, à Koumassi, Cocody Korhogo, à Bingerville où, il y a eu soit des affrontements, soit des affiches vandalisés.

Le jour du scrutin, la FIDHOP a souligné des irrégularités due « au manque de professionnalisme de la Commission électorale (CEI).  « Notamment dans le retard dans l’ouverture des bureaux de vote et le dans le déroulement du scrutin, la défaillance du système de tablettes, des incompréhensions et des altercations entre les représentants de candidats, des urnes non scellées, ou cassées, des perturbations enregistrés dans certains centres de vote, indique le rapport.

De ce qui précède, la FIDHOP fait les observations visant à assainir l’environnement électoral avant la présidentielle de 2025 qui s’avance à grand pas : « trouver une solution définitive à la question du retard à l’ouverture des bureaux de vote, qui revient de façon récurrente (à chaque élection).  Invite les partis d’opposition et les candidats indépendants à tirer les leçons de leurs échecs à ces élections en vue d’une plus grande vitalité dans la vie démocratique ».

Aussi, invite-t-elle, le Rhdp (parti au pouvoir) qui a remporté ces élections locales de façon écrasante à œuvrer pour jeu électoral juste, transparent et à égale chance pour les candidats et pour une ouverture de l’espace médiatique à tous les candidats, mais aussi et surtout à une réforme profonde de la Commissions électorale indépendante qui constitue le véritable défi car a-t-il dit « à vaincre sans péril, triomphe sans gloire »

Eugène YAO   

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