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ATDA/Redda Geloune (PDG Aitek Group) : « le cloud et l’IA doivent être considérés comme une problématique prioritaire »

Dans son intervention lors des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA),  qui ont eu lieu à Abidjan, du 20 au 21 novembre 2024 sur le thème : « L’Afrique 4.0 : Comment l’IA et le Cloud façonnent le futur du continent ? », Redda Ben Geloune, Ceo et Fondateur de Aitek et chercheur associé au Fowder Center à Cleveland (Usa) a invité les Africains a changé de paradigme, notamment en investissant dans les infrastructures technologiques et dans les politiques de souveraineté nationale.

« L’Afrique est le plus riche en termes de ressources naturelles et représente 20% de la population mondiale avec une population jeune (70%), pourtant, sa contribution au PIB mondial qui est 105 milliards de dollars est de 2,7 % soit à peine 3% », a-t-il déclaré.  Avant d’ajouter qu’« elle investit peu dans le domaine technologique (Ia, Cloud), 150 millions de dollars en Intelligence artificielle (IA). En regardant les investissements qui sont faits ailleurs, le fossé est énorme. On se rend compte que les USA ont investi 65 milliards de dollars en technologie pour la seule année de 2024, soit le PIB de la Côte d’Ivoire, la Chine (15 milliards de dollars), le Japon (5 milliards de dollars), la Corée du Sud (5 milliards de dollar), l’Inde (4 milliards de dollar), tandis que toute l’Afrique entière a investi seulement 3 milliards de dollars »

Pour l’expert, il faut sortir des discours et prendre des décisions fortes qui permettent au continent, berceau de l’humanité, d’aller de l’avant, en passant par exemple, d’une contribution de 3% à une contribution de 15%.

« Cela nécessite des investissements en infrastructures pour tirer parti du potentiel immense de cette nouvelle technologie car l’IA suppose une puissance computationnelle et une puissance de stockage) et des décisions nécessaires, notamment des politiques de souveraineté en Data pour changer la donne d’ici 2040, parce que si nous ne faisons pas les investissements nous allonger continuer descendre dans l’abîme », a-t-il recommandé.

Selon lui, cela nécessite des partenariats globaux notamment avec des entreprises étrangères qui ont la vision de développer l’écosystème africain contrairement à ce qui se fait jusque-là, à savoir l’exportation des ressources

C’est à juste titre qu’il a souhaité que ces Assises soient le point de départ d’un changement de comportement pour permettre à l’Afrique de rattraper son retard. 

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