Lotissement de Songon-Agban bité : l’Ong Jury Internationale met en lumière les causes du conflit foncier
Guy YAO
Ce mercredi 13 novembre 2024, une conférence de presse s’est tenue au siège de l’Ong Jury Internationale de Promotion des Droits de l’Homme (PDH) à Songon. Elle portait sur le rapport d’enquête concernant le conflit foncier autour du lotissement de Songon-Agban Bite, couvrant une superficie de 502 hectares. Tausciagnon Grah Kouassi, président de l’Ong et initiateur de l’enquête, a identifié l’origine de ce différend et appelé l’État ivoirien à prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des droits des propriétaires terriens de Songon-Agban.
Au cours de cette rencontre, Tausciagnon Grah Kouassi a tenu à souligner qu’aucun conflit n’oppose les Ébriés et les habitants allogènes de Songon-Agban. « Il n’y a pas de conflits entre les Ébriés qui sont les détenteurs coutumiers de Songon et les autres habitants. C’est une personne qu’on appelle Loba Monssan Barnabé qui crée les problèmes dans ce lieu », a-t-il précisé, avant de donner davantage de détails sur l’origine de ce conflit : « Les propriétaires terriens de cette parcelle, qui fait 502 hectares, ont initié le lotissement en suivant une procédure qui a abouti à une approbation. Donc, dans le cadre du décret qui parle de redressement de lotissement. Quand ils finissent, ils s’attendent à ce que le ministère de la Construction, du Lotissement et de l’Urbanisme les rappelle pour voir comment faire la distribution et la conduite à tenir. Ils sont appelés par Kaba Mory, directeur des affaires juridiques et du contentieux, qui les appelle pour leur donner l’information selon laquelle c’est le nommé Loba Moussan Barnabé qui devrait signer sur les attestations concernant ce lotissement ; voilà où il y a problème », a-t-il expliqué.
Le président de l’Ong a également révélé que des terrains appartenant au village de Songon-Agban avaient été vendus sans l’accord des propriétaires terriens. « Sur ce lotissement, des terrains qui appartiennent à Songon-Agban ont été vendus à plusieurs personnes avec un autre type d’attestation rose, et certains ont même obtenu des ACD, tandis que les propriétaires terriens n’ont pas accès à leur terre. Comme notre mission est de ramener la paix, il nous fallait mener l’enquête pour exposer la situation et proposer des solutions en laissant l’État décider », a indiqué Tausciagnon Grah Kouassi.
Enfin, le président de l’Ong Jury Internationale a exprimé sa gratitude envers le Président de la République, Alassane Ouattara, et le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, tout en appelant l’État à protéger les droits des détenteurs coutumiers. « Que l’État mette tout en œuvre pour que le droit des détenteurs coutumiers ne soit pas violé. Je crois fermement que l’État va faire son travail à partir du rapport que nous allons déposer », a-t-il conclu.