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Sénégal : l’Assemblée nationale rejette la suppression du du Conseil économique et du Haut conseil des collectivités territoriales

Le projet de loi portant suppression du Conseil économique social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), a été rejeté lundi soir par l’Assemblée nationale sénégalaise.

Les députés étaient convoqués en session extraordinaire par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, qui avait promis la suppression de ces deux institutions consultatives durant la campagne électorale.

Lire aussi : Sénégal : la suppression du Conseil économique et du Haut Conseil des collectivités territoriales en débat à l’Assemblée nationale

Quatre-vingt-trois (83) députés ont voté contre le projet de loi qui avait besoin d’une majorité qualifiée de 99 voix pour passer. Quatre-vingt (80) élus ont voté pour la suppression de ces deux institutions dirigées par des personnalités présumées proches de l’ancien président.

Par voie de communiqué rendu public ce mardi, la présidence de la République a dit “prendre acte” de la décision tout en réaffirmant “son engagement à œuvrer pour l’expression des positions politiques plurielles, essentielle au jeu démocratique et à l’équilibre des pouvoirs”.

“Le rejet du projet de loi portant révision de la Constitution, visant la dissolution du Hcct et du Cese, renseigne à suffisance, s’il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024”, a réagi la présidence de la République.

Le Chef de l’Etat sénégalais Diomaye Faye et le Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.

Un climat tendu règne en effet entre l’Assemblée nationale majoritairement dominée par la coalition Benno Bokk Yakaar (ex-coalition au pouvoir) et le nouvel exécutif.

Nommé Premier ministre le 2 avril, Ousmane Sonko n’a pas fait sa déclaration de politique générale, arguant que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne l’ obligeait pas à le faire. Le règlement intérieur a finalement été modifié le 17 août.

L’Assemblée nationale, de son côté, a empêché le ministre des Finances et du Budget de se présenter à l’hémicycle le 29 juin pour le débat d’orientation budgétaire.

Un nouvel épisode s’est ouvert lundi lors de la session extraordinaire avec l’annonce par Abdou Mbow, président du groupe parlementaire de BBY, du dépôt mardi d’une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Sonko. Jusqu’à 13h GMT, le dépôt n’était pas encore effectif.

La dissolution de l’Assemblée et la tenue de législatives anticipées seraient imminentes selon plusieurs analystes.

S’exprimant le 29 août à l’occasion d’une l’interview sur la chaîne publique, RTS, Ousseynou Ly, ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République, a fait savoir que le Conseil constitutionnel consulté par le président Bassirou Diomaye Faye sur la question a rendu son avis.

“Selon cette décision, l’Assemblée nationale, élue il y a environ deux ans, ne pourra être dissoute qu’à partir du 12 septembre 2024”, a rapporté Ly.

Source : AA

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